vendredi 17 avril 2009

La malfaisance et la malveillance

Je vous ai déjà exposé mon éthique en plus de vous faire part de la distinction que je fais entre le mal et le mauvais. À présent, j'aimerais distinguer le malfaisant du malveillant.

Un être malfaisant est quelqu'un dont les agissements sont une source de souffrance pour un ou plusieurs autres individus. Cela peut ou non être volontaire de sa part. Ainsi, si je piétine tous les jours le parterre de fleurs de mon voisin, je suis malfaisant pour lui, même si j'agis ainsi sans m'en rendre compte.

Le malveillant est celui qui prend plaisir à causer de la souffrance à autrui. Je parle de « malveillance pure » ou de méchanceté lorsque la personne, par sadisme ou par vengeance, aura directement du plaisir du simple fait de donner cette souffrance, et de malveillance indirecte ou d'égoïsme lorsqu'une personne cause plus de souffrance qu'elle ne gagne de bonheur en choisissant de faire passer ses besoins secondaires après les besoins primaires d'autrui.

Personnellement, je ne crois pas vraiment à la méchanceté pure. Pour moi, une personne qui comprend vraiment ce qu'est le mal ne peut le faire de sang froid. Mon déni de la malveillance est tel que je préfère avoir recours à la loi du rasoir d'Hanlon et «ne pas attribuer à la méchanceté ce qui peut être expliqué par l'ignorance».

Selon mon humble avis, un système de justice ne devrait pas rechercher à éliminer la malveillance mais la malfaisance. Que l'individu soit «méchant» ou mentalement aliéné n'est pas le point. Cause-t-il de la souffrance? Si oui, quelles mesures peut-on prendre pour nous en prémunir? Une sanction pour le conditionner négativement? Une thérapie? Pour moi, la plupart du temps, la délinquance est le symptôme d'un trouble psychologique. La prison devrait ressembler davantage à un centre de réhabilitation plutôt qu'à une cage à criminels.

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